Rwanda
Les Rwandais d’alors ne parlaient pas tous le kinyarwanda, certains ayant perdu leur langue pendant leur exil. Ils ne possédaient plus la même culture et ne portaient pas le même traumatisme. Mais tous, en 1994 et les premières années qui suivirent, ne rêvaient et ne travaillaient qu’à une chose : vivre en paix dans leur pays.
 
C’est par un travail associatif de grande ampleur et une direction claire et ferme de l’Etat, que le Rwanda a pu se reconstruire socialement. Un travail considérable a été fait pour tenter d’éradiquer l’impunité, de maîtriser la corruption, d’écouter toutes les voix et de rassembler chaque Rwandais sous une identité commune qui comprend les Rwandais de l’intérieur et la diaspora.
 
Nous pouvons cependant, avec les années, voir se développer un gigantesque fossé entre une élite économique souvent arrogante, une majorité de Rwandais modestes et une partie non négligeable de la population dans une extrême fragilité psychique et sociale. Notre discrète intervention au Rwanda se situe auprès de cette dernière catégorie.
Pour voyager dans le pays, pour aller à la rencontre des bénéficiaires, nous vous proposons ici des images et des sons… pour aller au-delà des mots.
 
© Tous droits réservés : Aymeric Givord, Cécile Grenier, Danièle Grenier, Vénuste Kayimahe, « Les Ambassadeurs » de la ville de Pantin.
Le Rwanda en images
C’est en administrant le Rwanda et en utilisant pour cela l’écriture, que la colonisation politique et religieuse du Rwanda bouleversa les fondements de la structure sociale du pays.
 
Désormais, le pays n’était plus composé d’alliances entre grandes familles mais de différents groupes dits raciaux puis ethniques : les Tutsi, les Hutu et les Twa pour chacun desquels a été construite une histoire particulière.
L’inscription (par l’écriture) de ces nouvelles normes sociales (chaque groupe n’avait pas les mêmes droits) et les manipulations politiques (venant à la fois des colons et des Rwandais eux-mêmes) menèrent au génocide de 1994 après avoir mis hors société et hors humanité « les Tutsi ».
 
Le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 a fait environ un million cinq cent mille morts si l’on tient compte des victimes directes et identifiées, celles évaluées par les recherches et celles enregistrées après le génocide et considérées comme des « morts en conséquence directe du génocide » (SIDA contracté suite aux viols, blessures graves psychiques et physiques ne permettant pas une survie longue).
 
NB. – Ce paragraphe est volontairement court. Pour en savoir plus, nous vous conseillons :
 
- sur l’histoire sur Rwanda : Le Groupov - Coffret Dvd Rwanda 94
 
- sur l’implication française dans le génocide des Tutsi : pages personnelles de Jacques Morel
Pendant le génocide, la communauté internationale envisageait comme avenir pour le Rwanda un pays coupé en deux : un « hutuland » et un « tutsiland ».
 
Les Rwandais qui libérèrent le pays du génocide en décidèrent autrement. Ils reconstruisirent un pays unifié et travaillèrent à l’accueil de chacun. Un accueil difficile car il fallait faire vivre ensemble la population ayant connu le génocide « sans y avoir participé », les rescapés, les génocidaires et les expatriés nouvellement revenus sur le sol rwandais, sans compter les populations réfugiées dans les pays limitrophes qui furent l’objet d’un travail de rapatriement de longue haleine.
 
Au fur et à mesure de la reviviscence du pays, des étrangers des pays limitrophes ou de plus loin se réinstallèrent et complétèrent le tableau.
 
Les Rwandais d’alors décrivent ces premières années après le génocide comme un espace cruel où chacun cherchait sa place, où une majorité était dans la survie ou dans la précarité, tandis que ceux qui rentraient d’un long exil à l’étranger apportaient avec eux leurs richesses : matérielles, humaines, financières (dont une partie allait au bien commun).
Le Rwanda d’après
Le Rwanda était traditionnellement construit selon des alliances entre six familles dans lesquelles les classes sociales étaient marquées par les dénominations « tutsi » « hutu » et « twa ». Chaque famille était composée d’une élite tutsi, d’une population hutu et tutsi, et parfois, lorsqu’ils habitaient la région, d’une basse classe composée de familles twa.
 
La pays possédait une religion locale monothéiste et était dirigé par un roi et ses conseillers (à la cour royale tous les groupes sociaux étaient représentés). Les règles de société étaient unifiées sur le territoire et des évolutions sociales étaient possibles et fréquentes entre Tutsi, Hutu et Twa. La société rwandaise était orale.
 
Le colonisateur, arrivé à la fin du XIXème siècle, inscrivit la société rwandaise traditionnelle dans la vision scientifique européenne de l’époque : une vision racialisée.
Le Rwanda d’avant
Si nous intervenons au Rwanda aujourd’hui, c’est par choix. Celui de soutenir un pays dans lequel la France avait une très grande influence lorsqu’en 1994 le génocide des Tutsi s’y déroula.
 
Nous faisons ainsi se rejoindre notre désir d’accompagner des personnes dans le besoin et notre devoir d’épauler une population envers laquelle nous nous sentons en dette.
 
Notre travail est possible et envisagé seulement dans la mesure de ce que les Rwandais nous offrent comme terrain d’action, par leur volonté farouche de sortir des schémas préconçus de la division et de la misère. C’est leur courage, leur ingéniosité, leur « résilience » qui nous permettent d’être présents. En les soutenant, nous sommes bien conscients de réparer également quelque chose de notre histoire personnelle ou nationale.
 
Nous vous proposons ici à la fois un survol du Rwanda d’avant (le génocide) et un autre du Rwanda d’après… Jusqu’à aujourd’hui où nous nous inscrivons.
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