Domitille Mukarugema : Domitille habite Nyamirambo, un quartier populaire de Kigali, la capitale. C’est là qu’elle a vécu le génocide avec son mari et ses enfants. Elle en avait quatre. Trois ont été tués pendant le génocide. Son mari était décédé peu avant le début des massacres.
Il lui reste une fille qui n’a pas pu poursuivre ses études après le secondaire, parce que le FARG (Fonds d’Aide aux Rescapés du Génocide) ne voulait pas continuer à payer pour elle : elle n’arrivait pas à atteindre la note à partir de laquelle ce Fonds accepte de payer les études supérieures aux orphelins rescapés. Cela semble avoir beaucoup marqué la mère, Domitille, qui souffre de diabète et d’un problème cardiaque. Domitille conserve par ailleurs dans sa chair des éclats de grenade reçus pendant le génocide. Ces éclats font naître des douleurs et une fragilité incompatibles avec une activité vivrière.
La fille de Domitille a eu un petit garçon quelques temps après le début du parrainage de sa mère. Domitille était en colère au début parce que le petit « n’avait pas de père ». Et puis le petit a apprivoisé sa grand-mère, qui aujourd’hui apprécie grandement sa compagnie.
La maison de la famille (les trois vivent sous le même toit) est en mauvais état. L’installation électrique est dangereuse, les poutres du toit se détériorent faisant craindre un accident (la chute des tuiles sur les habitants), les fondations de la maison prennent l’eau, etc., mais la présence des représentants de l’association et du parrain de Domitille sont un soutien inestimable.
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