Astérie Nyirabunzinya : Née en 1947, Astérie a mis au monde treize enfants. Au moment du génocide, seuls trois étaient encore en vie, les dix autres étant morts soit à la naissance soit en bas-âge. Les deux plus âgés furent tués pendant le génocide, ainsi que leur père. Le troisième, qui avait rejoint l’Armée Patriotique Rwandaise (qui libéra le pays du génocide) est aujourd’hui infirme suite à un accident de la circulation. Ce fils a deux enfants, deux garçons de 9 et 10 ans dont Astérie a la charge. Cette femme vit donc avec ses deux petits-fils dans le village de Buhoro en province du Sud, où elle a échoué à la fin du génocide. Lorsque le parrainage a commencé pour elle en 2011, elle logeait dans un autre endroit chez des amis, sa maison qu’une ONG lui avait construite s’étant écroulée sur elle pendant son sommeil.
N’étant plus sur place pour surveiller ses biens, elle avait perdu son petit bétail (des voisins avaient tué les lapins qu’elle élevait) et sa vache était morte par manque de soins dû à l’éloignement. Depuis, le parrainage lui a permis de participer à la reconstruction de cette maison et l’aide à subvenir à ses besoins et à ceux de ses petits-enfants. Une contribution exceptionnelle lui a en outre permis de se relier à l’électricité qui arrive désormais dans le village.
« Ne croyez pas que je mange tout ce que vous me donnez ! J’en mets un peu de côté, j’investis. J’ai acheté des chèvres, ça me fait un petit revenu. Et puis avec l’électricité, je n’ai plus peur, je laisse une lumière allumée et le génocide ne revient plus me hanter la nuit. Je me débrouille, je vais bien. Tout ça, c’est grâce à vous ! ».
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